Avec le décret sur le chauffage du 7 juin 2023, tous les propriétaires français sont désormais confrontés à une obligation inédite. Ce texte marque un tournant vers une consommation d’énergie plus responsable. D’ici 2027, il est impératif d’installer des thermostats programmables pièce par pièce dans chaque logement, sans exception pour l’ancien ni pour les copropriétés. L’objectif affiché est clair : accélérer la réduction de la consommation énergétique et permettre de réelles économies d’énergie. Les amendes prévues en cas de non-respect rendent cette démarche urgente. Alors, quelles sont exactement ces nouvelles normes à respecter, qui est concerné et comment s’y préparer ?
Quels propriétaires doivent effectuer la mise aux normes ?
Le nouveau décret sur le chauffage impose la conformité réglementaire à toute personne possédant un bien immobilier résidentiel en France. Que l’on soit propriétaire occupant, bailleur, petit investisseur ou détenteur d’un portefeuille important, il faut s’assurer d’avoir des équipements adaptés pour répondre à ces exigences.
Les appartements en copropriété, même équipés d’un chauffage collectif, n’échappent pas à cette évolution législative. La règle concerne aussi bien les grandes maisons que les studios étudiants, dans le but d’harmoniser la gestion de la chaleur au sein de tout type d’habitat. Même après rénovation récente, certains logements peuvent devoir compléter ou mettre à jour leur installation spécifique.
Quelles sont les installations spécifiques exigées ?
La mesure phare du décret consiste à installer des thermostats programmables distincts pour chaque pièce utilisée. Il ne suffit plus d’un vieux thermostat placé dans l’entrée : désormais, chaque espace doit pouvoir être régulé selon son usage réel pour optimiser les économies d’énergie.
L’installation spécifique dépend du type de radiateur présent dans le logement :
- Radiateurs à eau chaude : ajout obligatoire de têtes thermostatiques programmables.
- Radiateurs électriques : nécessité d’un thermostat programmable dédié à chaque zone de chauffe.
- Systèmes centralisés : obligation de régulation automatique et de réglages horaires pour chaque logement desservi.
Cette nouvelle organisation permet une individualisation des charges et favorise une gestion raisonnée du chauffage, adaptée aux besoins réels de chaque foyer. Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2026, une nouvelle obligation concernant la déclaration des dons d’argent et donations s’appliquera également, imposant davantage de vigilance aux propriétaires lors de la gestion de leur patrimoine.
Que change la programmation horaire ?
L’installation de ces équipements vise à différencier les périodes de présence et d’absence afin d’optimiser la réduction de la consommation. Il devient facile de diminuer la température durant la nuit ou lors d’absences prolongées, puis d’augmenter progressivement le chauffage lorsque le logement est occupé, sans intervention manuelle.
Grâce à cette automatisation, la gestion de la température devient continue et précise. C’est un progrès majeur pour réaliser des économies d’énergie et encourager l’efficacité énergétique à grande échelle.
Existe-t-il des exceptions à la règle ?
Certains équipements de chauffage échappent à l’obligation, mais uniquement dans des cas très précis : notamment les chaudières alimentées manuellement dans des logements anciens difficiles à équiper, ou si la transformation représente un coût disproportionné par rapport aux bénéfices attendus.
Pour obtenir une telle exception, il faudra démontrer la difficulté majeure ou le coût trop élevé de l’installation. La majorité des foyers devra toutefois réaliser l’investissement nécessaire pour atteindre la conformité réglementaire avant 2027.
Quels risques en cas de non-respect ?
Le gouvernement ne tolère aucune approximation avec ce décret sur le chauffage. Si la mise aux normes n’est pas effectuée dans les délais, de lourdes sanctions sont prévues : des amendes importantes peuvent être infligées après contrôle. Tout propriétaire négligent prend donc un risque financier réel, particulièrement en cas de location.
Au-delà de l’amende, il peut devenir difficile de louer ou vendre un bien sans preuve de conformité. Être à jour dans ses installations devient essentiel pour éviter tout blocage administratif ou juridique lié au non-respect des nouvelles règles.
Pourquoi viser la réduction de la consommation et les économies d’énergie ?
Derrière la fermeté de ce décret sur le chauffage se trouve un objectif économique et environnemental. Avec la hausse des coûts de l’énergie, chaque degré maîtrisé influe directement sur le budget des ménages. La régulation automatique permet de lisser la demande et d’éviter les pics inutiles de consommation.
Adopter ces nouveaux équipements intelligents facilite le changement d’habitudes et permet de mieux gérer sa facture. Plus besoin de penser quotidiennement au réglage manuel : le système pilote chaque zone selon les besoins réels, favorisant ainsi la réduction du gaspillage énergétique.
Comment bénéficier d’aides pour l’installation ?
Pour accompagner cette transition vers la conformité réglementaire, l’État propose le dispositif « Coup de pouce Pilotage connecté ». Cette aide financière vient réduire le coût de l’achat et de la pose des nouveaux thermostats ou têtes programmables. Elle s’adresse à tous ceux souhaitant anticiper l’obligation légale avant 2027.
La prime peut couvrir une part importante des frais liés à l’installation spécifique imposée par la réglementation. Pour en profiter, il faut faire appel à un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE), qui délivrera une attestation officielle certifiant la réalisation conforme des travaux.
Quelles démarches entreprendre pour assurer la conformité réglementaire ?
La première étape consiste à effectuer un diagnostic complet de l’existant. Vérifier si chaque pièce chauffée dispose déjà de l’équipement adéquat et planifier les interventions nécessaires dès maintenant permet d’anticiper sereinement la transition. Agir tôt donne aussi accès aux meilleures offres d’accompagnement et maximise les aides financières.
Voici quelques actions à envisager pour réussir la mise aux normes :
- Contrôler le type de radiateurs et la possibilité de les équiper de têtes programmables.
- Vérifier la compatibilité avec les thermostats intelligents disponibles sur le marché.
- Faire chiffrer les travaux par un professionnel agréé.
- Transmettre la demande d’aide Coup de pouce Pilotage connecté dès l’acceptation du devis.
Entamer ces démarches bien avant 2027 garantit de bénéficier pleinement des avantages financiers et énergétiques, tout en évitant les sanctions liées au non-respect du décret.





