L’annonce faite à l’Assemblée nationale d’une suspension de la réforme des retraites jusqu’à janvier 2028 retient toute l’attention. Cette mesure impacte particulièrement les personnes nées entre 1964 et 1968, qui voient leur projet de retraite évoluer de façon concrète. Loin d’être anecdotique, ce report de la réforme offre un répit bienvenu pour plus de 3,5 millions d’assurés. Comprendre précisément qui bénéficie du nouvel abaissement de l’âge de départ et comment ce changement influe sur la durée d’assurance nécessaire ou le gain de trimestres devient alors essentiel.
Qui est concerné par la suspension de la réforme des retraites ?
La décision de repousser l’application de la réforme des retraites a un effet immédiat sur une génération bien précise d’assurés. Les personnes nées entre 1964 et 1968 forment désormais le cœur de la population directement touchée par le relèvement de l’âge repoussé. Grâce à cette suspension, ce groupe voit non seulement son âge légal de départ maintenu plus bas pendant quelques années, mais aussi ses conditions de départ assouplies sur différents aspects. Pour connaître avec précision le nouvel âge de départ en fonction de chaque année de naissance, il convient de consulter le tableau complet adapté à la suspension de la réforme.
Cette mesure vise avant tout à desserrer temporairement les contraintes imposées par la loi du 14 avril 2023 qui devait progressivement augmenter l’âge minimum de départ et la durée d’assurance requise. Au lieu de voir ces hausses s’appliquer dès 2025, il faudra maintenant attendre 2028, ce qui représente une perspective différente pour des centaines de milliers de futurs retraités.
| Année de naissance | Âge légal de départ en retraite | Nombre de trimestres pour le taux plein |
| 1964 | 62 et 9 mois (au lieu de 63 ans) | 170 (au lieu de 171) |
| janvier à mars 1965 | 62 et 9 mois (au lieu de 63 ans et 3 mois) | 170 (au lieu de 172) |
| avril à décembre 1965 | 63 ans (au lieu de 63 ans et 3 mois) | 171 (au lieu de 172) |
| 1966 | 63 et 3 mois (au lieu de 63 ans et 6 mois) | 172 |
| 1967 | 63 et 6 mois (au lieu de 63 ans et 9 mois) | 172 |
| 1968 | 63 et 9 mois ( au lieu de 64 ans) | 172 |
| 1969 et après | 64 ans | 172 |
Quel bénéfice réel pour chaque âge et génération concernée ?
La différence la plus marquante touche les personnes nées entre janvier et mars 1965. Désormais, elles peuvent partir à 62 ans et 9 mois avec 170 trimestres de cotisation, soit deux trimestres de moins que prévu auparavant. Elles retrouvent ainsi le même traitement que les personnes nées en 1964, échappant à une montée rapide de l’âge légal de départ et de la durée d’assurance exigée par la future réforme.
Pour celles et ceux nés après mars 1965, le gain existe aussi, bien que plus modéré. Leur âge de départ baisse de trois mois comparativement aux restrictions prévues initialement, et la nouvelle durée d’assurance suit également cette courbe descendante. Ce léger décalage produit néanmoins un effet tangible pour ceux qui construisaient déjà leur parcours de fin de carrière autour de la réforme. Par ailleurs, certaines évolutions concernant les ressources financières du système de retraite trouvent leur origine dans des facteurs comme la valorisation des réserves d’or nationales ; à ce sujet, il peut être intéressant d’en savoir plus sur la vérité sur le pactole des réserves d’or de la Banque de France.
Le report de la réforme : quelles implications pratiques ?
Retarder l’application de la réforme des retraites signifie que nombre d’assurés vont pouvoir enclencher leur demande quelques mois plus tôt qu’espéré, avec, souvent, une ouverture de droits facilitée. Certains verront également leur montant de pension optimisé puisqu’un gain de trimestres peut éviter des décotes ou permettre l’accès au taux plein sans effort supplémentaire.
Du point de vue administratif, le report permet aux organismes sociaux de préparer sereinement les dossiers des prochaines générations concernées. Cela laisse plus de temps pour anticiper le recalcul automatique de l’abaissement de l’âge de départ, voire de mieux accompagner les usagers dans leurs démarches en ligne ou physiques.
Quels sont les profils spécifiquement avantagés par le relèvement de l’âge repoussé ?
Toutes les carrières ne se ressemblent pas face à la suspension de la réforme des retraites. Deux catégories principales ressortent : les assurés au profil standard (qui subissent le calendrier général) et ceux dotés d’un dispositif spécial, typiquement les carrières longues et les métiers classés en activité active ou superactive dans la fonction publique.
L’évolution n’a donc rien d’homogène et mérite un examen au cas par cas. Pour simplifier, certains publics profitent nettement d’un abaissement de l’âge de départ allégeant considérablement leurs plans de transition entre activité et retraite.
Quid des carrières longues : vrai abaissement du départ anticipé ?
Ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans constituent un autre segment pour lequel la pause de la réforme se fait vraiment sentir. Dès septembre 2026, ces travailleurs bénéficient d’un départ anticipé avancé de trois mois. S’ils attendaient un recul sévère du droit à accès anticipé, cette adaptation referme la brèche ouverte par la précédente réforme et redonne de la cohérence à leur parcours professionnel.
Concrètement, l’impact de ce gain de trimestres influence tant l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle que la préparation d’activités post-carrière. Le maintien du départ anticipé invite alors à reconsidérer ses priorités à l’approche des dernières années d’activité.
Métier à risque ou catégorie active : quel avantage ?
Les agents de la fonction publique soumis à un régime actif ou superactif, comme les policiers, pompiers, surveillants pénitentiaires ou personnel hospitalier, voient eux aussi l’entrée en vigueur de la nouvelle législation repoussée. Leur cadre réglementaire prévoit traditionnellement un abaissement de l’âge de départ plus marqué ; ce report leur assure donc un avantage préservé le temps du moratoire.
Un agent entrant dans cette configuration accède si besoin à une liste claire des profits tirés de la suspension : meilleure anticipation familio-professionnelle, gestion optimisée de la fatigue accumulée et valorisation des années de service souvent difficiles. Le report de la réforme évite, pour beaucoup, des prolongations indésirables.
À quoi s’attendre pour ceux nés entre 1964 et 1968 ?
Pour la génération concernée par la réforme – les personnes nées entre 1964 et 1968 – ce délai pris par le gouvernement s’avère concret et rassurant. Plus de 3,5 millions de Français sont mis à l’abri d’une progression soudaine de l’âge légal de départ, dans un contexte où l’incertitude entretenait déjà nombre d’inquiétudes sur le dernier chapitre de la vie active.
En pratique, cela signifie que les modalités de calcul de la pension resteront stables pour encore quelques années pour ceux concernés par le report de la réforme, limitant les mauvaises surprises. Les règles fixant la durée d’assurance et le nombre de trimestres requis continuent ainsi de s’appliquer sans bouleversement majeur pour ce public cible.
- Suspension de la réforme des retraites appliquée à tous ceux nés entre 1964 et 1968
- Abaissement de l’âge de départ de trois à six mois selon l’année de naissance
- Deux à quatre trimestres de cotisation gagnés selon la situation individuelle
- Départ anticipé préservé ou avancé pour carrières longues et régimes actifs/superactifs
- Report du relèvement de l’âge repoussé à janvier 2028





